Crise financière : le nouveau plan de rigueur amendé en Italie

Depuis sa présentation le 12 août, le nouveau plan d'austérité concocté par le ministre de l'Economie Giulio Tremonti, sous la pression de la Banque centrale européenne, a alimenté tous les débats politiques. Critiqué par l'Eglise catholique qui parle de «boucherie sociale», rejeté par les syndicats et par l'opposition mais aussi par des partis de droite, ce plan qui doit permettre d'ééconomiser 45,5 milliards  d'euros d'ici 2013 sera finalement modifié. Il s'ajoute à autre plan de rigueur présenté en juillet et qui porte lui sur 48 milliards d'euros d'économies.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Parmi les modifications de la cure d’austérité à l’italienne, les plus importantes concernent la modification de l’impôt de solidarité qui était prévu pour tout revenu supérieur à 90 000 € par an. Il ne sera appliqué que sur les revenus des parlementaires.

Les retraites, grand sujet de bataille devraient être touchées, à travers un nouveau mécanisme de calcul qui ne compterait que les années effectives de travail. Il faut savoir à ce sujet que les dépenses de l’Etat pour les retraites représentent de 14 à 15% du Produit intérieur brut.

Autre modification qui, elle, devrait faire l’objet de lois constitutionnelles, la réduction de 50% du nombre de parlementaires (ils sont actuellement 650 députés et 315 sénateurs) et la suppression de toutes les provinces.

Quant aux coupes drastiques dans les fonds alloués aux collectivités locales, qui ont fait descendre plus de 1000 maires dans les rues de Milan, elles seraient réduites de 2 milliards d’euros, un effort jugé insuffisant tant par les partis d’opposition que par les maires des grandes villes, toutes tendances politiques confondues.

Partager :