Le groupe pétrolier Shell a annoncé ce mardi 16 août qu’il avait réussi à contrôler l’écoulement principal de la plateforme Gannet Alpha, située à 180 kilomètres à l'est de la ville écossaise d'Aberdeen. Par contre, une seconde fuite s’avèrerait plus compliquée à stopper. Le directeur technique des activités d’exploration et de production du groupe Shell en Europe a expliqué que l’arrêt de cet épanchement résiduel était un véritable
« défi ».« La fuite de pétrole est actuellement réduite à deux barils par jour et nous travaillons sans relâche pour l’éliminer », a-t-il ajouté dans une interview à BBC Radio 4.
216 tonnes de pétrole dispersées dans la mer du Nord
Cette fuite de pétrole, apparue sur un oléoduc reliant une plateforme pétrolière au large de la côte orientale de l'Ecosse, a fait s'écouler environ 216 tonnes de pétrole brut dans la mer du Nord. Une fuite considérée comme une des plus importantes de cette dernière décennie dans les eaux britanniques. Il se serait écoulé une quantité de pétrole supérieur au cumul annuel des fuites sur 10 ans dans le secteur. Un incident qualifié d’« important » par les autorités britanniques, même si à l’échelle de la marée noire survenue au large du golfe du Mexique en 2010, il n’ y a pas de commune mesure.
Violemment mis en cause par les défenseurs de l’environnement et par le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) concernant la pollution qui touche le delta du Niger (voir l'encadré), la société anglo-néerlandaise Shell essaie d’enrayer une nouvelle polémique en répondant publiquement aux critiques. La fuite en mer du Nord, révélée au grand public vendredi 12 août, aurait été divulguée au gouvernement britannique le 10 août.