Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Comme ses partenaires étrangers, Angela Merkel est confrontée aux turbulences sur les marchés financiers et s’efforce tant bien que mal de s’entendre avec les pays voisins sur des solutions à la crise actuelle.
Mais les turbulences internes sont tout aussi sévères pour la chancelière. Sa popularité personnelle n’est plus ce qu’elle était. Et sa base traîne des pieds et perd le nord, partagée sur des réformes aussi fondamentales que l’abandon du nucléaire ou du service militaire ou encore les impopulaires aides aux pays en difficulté de la zone euro.
Six électeurs chrétiens-démocrates sur dix ne sont pas satisfaits de l’image que livre leur parti. Parmi les responsables de la CDU, les concessions de la chancelière sur les dossiers européens au profit d’une mise en commun des dettes européennes passent mal.
Le sort de la coalition pourrait se jouer à l’automne lors du vote sur le Fonds de stabilité au profit de l’euro si Angela Merkel n’était pas suivie par sa majorité. A moins que la chancelière s’engage à ne pas céder plus à ses partenaires européens, ce qui détériorerait un peu plus son image auprès de ses voisins.