La liste compte quatre noms. Trois personnes victimes de l'attentat d'Oslo et un jeune homme de 23 ans tué dans la fusillade sur l'île d'Utoya. La police avait annoncé qu'elle publierait les noms, âge et lieu de résidence des 76 victimes au fur et à mesure de leur identification.
La Norvège, sonnée, tente de comprendre. Certains rescapés, appuyés par des médias mettent en cause le travail de la police, et surtout sa lenteur à réagir. Il aura fallu 47 minutes aux renforts demandés par la police locale pour gagner le fjord d'Utoyea, théâtre de la tuerie.
Le gouvernement, de son côté, serre les rangs derrière sa police. Pour le ministre de la Justice, « elle a bien rempli sa mission ». Il lui reconnaît pourtant une erreur, celle de n'avoir pas prêté plus d'attention à la menace de l'extrême droite.
Une menace à laquelle le gouvernement compte bien répondre non pas par une fermeture et un repli identitaire, mais par « plus de tolérance, plus de générosité et plus de démocratie », comme le dit le maire d'Oslo.
Une position partagée par le Premier ministre : « Il y aura une Norvège d'avant le 22 juillet et une Norvège d'après, a-t-il déclaré devant plus de 100 000 personnes. A nous de décider laquelle ».