Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le débat exceptionnel devant la Chambre des communes a montré des députés britanniques très remontés. Et c’est un Premier ministre très malmené, qui jusqu’à présent est resté « droit dans ses bottes », et a répondu aux questions des parlementaires.
David Cameron a quand même fait une concession majeure par rapport à ce qu’il affirme depuis que ce scandale des écoutes a éclaté au grand jour. Il a admis qu’avec le recul il n’aurait pas recruté Andy Coulson comme directeur de la communication. C’était une « mauvaise décision ». Coulson, qui avait quitté News of The World en 2007, a été arrêté récemment pour son rôle présumé dans les écoutes téléphoniques. En janvier dernier, avant que l’affaire prenne l’ampleur actuelle, Coulson avait dû démissionner de son poste de chargé de communication à Downing Street.
Et David Cameron, le chef du gouvernement britannique a ajouté, au cours de son intervention devant les députés, qu’il devrait de plates excuses, s’il était découvert que l’ex-rédacteur en chef du News of The World lui avait menti, avait menti à la police, et savait à propos des écoutes.
Des regrets qui n’ont pas attendri le moins du monde l’opposition travailliste, notamment son leader Ed Miliband. Celui-ci a continué à accuser David Cameron d’avoir délibérément ignoré les allégations à l’encontre de son ex-collaborateur.
Dans sa déclaration initiale, le Premier ministre avait quand même eu le temps d’annoncer qu’il avait nommé les personnes qui vont former un panel d’enquêteurs, pour tirer au clair toute cette affaire.
David Cameron a plaidé pour une complète transparence dans la relation entre les médias et les politiciens. Il a aussi déclaré avoir élargi cette enquête sur les méthodes et l’éthique journalistique. Et les conduites individuelles au sein de la police des médias et de la classe politique seront également passées au peigne fin.