Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Les longues auditions des Murdoch père et fils et de leur proche Rebekah Brooks ont surtout été l’occasion d’actes de contrition appuyés. Tous trois ont présenté leurs excuses à toutes les victimes des écoutes téléphoniques.
Rupert Murdoch a tenu à dire à quel point ce moment était pour lui une leçon d’humilité. Pour autant, aucun des trois protagonistes n’est revenu sur ses positions. James Murdoch a, à plusieurs reprises, tenté de voler au secours de son père qui semblait dépassé par les questions acérées des députés. Sa ligne de défense est restée que les dirigeants de News Corp n’étaient pas au courant de l’étendue des pratiques illégales au News of The World. Et James Murdoch d’assurer que le groupe « ferait tout pour que ce type de pratique ne se reproduise plus ».
Murdoch senior a, lui, admis qu'on ait pu lui cacher des éléments. Pour se justifier, il a fait remarquer que News of the World représentait seulement 1% de son conglomérat. Mais il a catégoriquement refusé par contre d’endosser la responsabilité finale dans le « fiasco » des écoutes, responsabilité qu’il a rejeté sur ceux en qui il avait placé sa confiance.
Après l’amende honorable de News Corp, le scandale revient aux grilles du 10 Downing Street. David Cameron désormais très exposé va devoir s’expliquer à la Chambre des communes lors d’une session extraordinaire ce mercredi 20 juillet.