Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Toute la presse, en particulier les quotidiens orientés à gauche, comme La Republica et Il Fatto Quotidiano, soulignent d’emblée que le plan de rigueur touche avant tout les classes moyennes, et ne prévoit pas de réduction des coûts de la politique, pourtant énormes en Italie, où un parlementaire perçoit plus de 19 000 euros par mois.
Des mesures impopulaires donc, qui selon les calculs des syndicats, vont coûter entre 1 200 et 1 800 euros par an pour chaque famille.
Augmentation du prix des transports en commun
On peut rappeler parmi ces mesures, la suppression de diverses déductions fiscales, l’introduction du ticket modérateur sur les consultations médicales dans les hôpitaux, l’augmentation du prix de l’essence, le gel des salaires et des embauches des fonctionnaires, les coupes sévères dans les budgets des communes, ce qui va entraîner entre autres, l’augmentation du prix des transports en commun. A Rome, par exemple, un ticket de bus ou de métro passera de un euro, à un euro cinquante.
Autre mesure jugée indigeste : l’allongement de la durée des cotisations pour les retraites.
Dans le chapitre retraites, on observe que les pensions les plus élevées, soit plus de 90 000 euros par an, vont bien faire l’objet d’une sorte de taxe de solidarité. Mais celle-ci ne dépassera pas 10% du montant annuel, alors que la pension de retraite minimum, reste, elle, inférieure à 500 euros par mois.