Les ministres européens des Finances planchent sur le second plan de sauvetage de la Grèce

La zone euro reste à la peine dans son désir de donner des gages suffisants aux marchés pour éviter une contagion de la crise grecque à d'autres pays comme l'Italie. Ce mardi 12 juillet, les ministres des Finances de la zone ont lancé un groupe de travail chargé de mettre au point les dernières modalités du second plan de sauvetage de la Grèce. Parmi les options que préconisent ouvertement le ministre néerlandais des Finances Jan Knees de Jager, un défaut partiel de paiement d'Athènes n'est pas exclu.

Avec notre bureau de Bruxelles

Poussé à l’action par les attaques des marchés qui ont fait grimper en flèches les taux des obligations espagnoles et italiennes, les 17 ministres des Finances de la zone euro se sont engagés à mettre en œuvre le plus rapidement possible le second plan de sauvetage de la Grèce. Il n’est donc plus question de le faire seulement en septembre comme prévu.

Mais au cours de leur rencontre, qui s’est transformée en réunion de crise, ils n’ont pas réussi à définir les modalités de ce plan et en particulier l’intervention des créanciers privés de la Grèce. Malgré l’opposition formelle de la Banque centrale européenne (BCE) qui veut à tout prix éviter tout ce qui pourrait apparaître aux yeux des marchés comme un défaut de paiement, toutes les options pour l’intervention plus ou moins volontaire des banques ou autres institutions financières sont à nouveau sur la table, y compris le troc d’obligations grecques existantes contre de nouvelles obligations à échéance de remboursement repoussée. C’est l’option que soutiennent mordicus l’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande et elle implique ce que l’on appelle un « défaut sélectif ».

Les ministres se retrouveront par ailleurs d’ici dix jours pour étendre et approfondir le fonds de stabilisation ou fonds de sauvetage en rallongeant sa dotation, en étendant les délais de remboursement et en lui permettant éventuellement de racheter les obligations d’un pays de la zone euro en difficulté.

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