Berlin rétif à un sommet européen sur la crise de l'euro

Alors que la crise de l’euro bat son plein, l’Allemagne semble peu encline à trouver un accord pour freiner l’épidémie avec les autres pays membres de l’Union européenne. Les pays les plus touchés par cette crise réclament la tenue d’un sommet. Mais Berlin et Paris prennent leur temps avant de donner le feu vert.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Un sommet, oui, mais à condition que la rencontre débouche sur un accord global. Une fois de plus, Berlin est critiqué par certains de ses partenaires européens pour sa réticence à avancer vite pour résoudre la crise de l’euro.

Angela Merkel a certes voulu faire preuve de bonne volonté dans une déclaration faite lors d’un voyage en Afrique. Mais la chancelière a en même temps répété qu’elle ne voulait pas d’une rencontre trop infructueuse.

Impliquer des créanciers privés

La volonté de Berlin d’associer le secteur privé au second plan d’aide à la Grèce rend le bouclage du dossier difficile. D’autres pays, mais aussi la Banque centrale européenne y sont opposés. Ils craignent qu’une telle mesure n’aggrave la crise de la dette.

Or, l’Allemagne tient à cette implication des créanciers privés. La coalition au pouvoir à Berlin l’a décidée. Il s’agit aussi de rendre un second plan d’aide à Athènes plus digeste pour des électeurs allemands réticents qui ne comprennent pas que l’Etat et indirectement les contribuables soient les seuls à mettre la main au porte-monnaie.

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