Avec notre correspondante à Varsovie, Virginie Wojtkowski
La Pologne ne veut certainement pas être un Etat fantôme. Elle se présente comme un grand pays et veut le prouver en se donnant un rôle déterminant au sein de l’Union européenne.
Comme pour tous les autres pays qui ont eu la présidence européenne depuis 2008, la crise financière est évidemment au cœur du débat. Mais la Pologne, seul pays des 27 à ne pas avoir connu la récession, aura certainement des leçons à donner à ses homologues.
La question de l’énergie va aussi très largement occuper la scène polonaise pendant ces six mois. Il est plus que vital pour ce pays de couper les liens de dépendance avec le gaz russe. La Pologne va donc lourdement appuyer en faveur d’une sécurité énergétique européenne. Ce qui passera peut-être par une exploitation du gaz de schiste.
Adepte des partenariats, le pays va également militer pour un renforcement de la politique de l’Agence européenne de défense. Une armée pour l’UE plus efficace en d’autres mots.
Dernier des grands dossiers : l’élargissement de l’Union. La Croatie devrait finir son processus d’adhésion pendant la présidence polonaise. Mais ce n’est pas tout : la Pologne est solidaire de ses compagnons de l’Est. Elle veut développer un partenariat oriental solide en ouvrant les portes européennes aux ex-pays du bloc soviétique et aux Balkans.