La Croatie doit encore faire ses preuves. L'Union européenne redoute les problèmes de corruption comme en Roumanie et en Bulgarie. Bruxelles a dû imposer des lois anti-corruption dans ces deux pays membres. Mais pour le moment, la Bulgarie et la Roumanie n'ont toujours pas intégré l'espace de libre circulation de Schengen.
Pour ne pas renouveler cette mauvaise expérience, Bruxelles veut d'abord s'assurer que les Croates luttent contre les crimes mafieux, et remplacent les éléments corrompus de l'administration et des entreprises d'Etat.
C'est justement la mission que s'est fixé le président croate, Ivo Josipovic. Elu en 2010, le chef d'Etat a pour ambition de faire entrer son pays dans l'Union européenne. Et il se donne les moyens pour y arriver, notamment avec son programme de justice pour la démocratie.
Pour le moment, la Croatie fait figure de bonne élève et coopère avec Eurojust, l'organe européen d'aide judiciaire contre la criminalité organisée. Cette attitude permettra sûrement à la Croatie d'adhérer, dans un premier temps, à l'Union européenne en juillet 2013. Il ne lui restera plus qu'à contrôler ses frontières pour se faire accepter dans l'espace Schengen.