Avec notre bureau de Bruxelles
Si tout va bien, les quelque quatre millions et demi de citoyens que comptent la Croatie auront droit à un passeport européen dès le 1er janvier 2013. Si non, ce sera un an après.
Les trente-cinq chapitres thématiques que compte toute négociation d’adhésion viennent d’être bouclés. On y aura mis à peine six ans. Compte tenu de la taille modeste de l’économie croate, aucune difficulté technique majeure n’est apparue, mais l’Union européenne aura eu à insister sur les réformes du système judiciaire et sur la lutte contre la corruption, cette malédiction endémique des Balkans.
Et il aura fallu faire comprendre à Zagreb que dans ces domaines là, il ne suffit pas de promulguer des lois, encore faut-il que le message soit bien compris jusque dans les niveaux les plus subalternes de l’administration, et en particulier au sein de la police.
Autre obstacle surmonté, celui du conflit frontalier avec la Slovénie, déjà membre de l’Union européenne, sur les eaux territoriales au large de Piran. Prochaines étapes : le feu vert politique que ne manqueront pas de donner les ministres des Affaires étrangères et les chefs d’Etat et de gouvernement –ce sera dans deux semaines. Chacun des pays membres actuels et le Parlement européen auront alors à ratifier le traité d’adhésion.