En droit maritime ce sont les frontières littorales d'un Etat qui déterminent le tracé de ses eaux territoriales. Il est calculé selon une ligne médiane à partir de la côte.
Avec ses 37 kilomètres de littoral orienté au nord-ouest sur l'Adriatique, la Slovénie ne dispose que d'un petit carré de souveraineté en mer, enclavé entre les eaux territoriales italiennes au nord, et croates au sud. Et surtout, la Slovénie ne dispose d'aucun accès aux eaux internationales, plus au sud.
C'est ce couloir d'accès souverain que la Slovénie réclame aujourd'hui. Elle propose pour cela de modifier les frontières terrestres de quelques centaines de mètres pour que, par projection, le tracé des ses eaux territoriales rejoigne les eaux internationales.
Pourtant, en 18 ans, aucun accord n'a jamais pu être signé. La Croatie a toujours été très réticente à toute concession territoriale. Pour faire pression, la Slovénie, membre de l'Union européenne, n'a cessé de freiner l'adhésion de la Croatie à l'Union, espérant amener Zagreb à composer sur ce dossier compliqué.
En septembre dernier, les Premiers ministres slovène et croate ont finalement accepté de confier la résolution de ce conflit à l'arbitrage de l'Union européenne, solution aujourd'hui soumise à référendum en Slovénie.