Joanne Fraill était jurée l'année dernière dans le cadre du procès d’un couple pour trafic de stupéfiants au Royaume-Uni. A mesure que le procès avançait, Joanne Fraill a commencé à « éprouver une profonde empathie pour l'accusée » (selon sa défense) et a fini par contacter Jamie Sewart, la femme du couple accusé, sur son profil Facebook.
Elle a envoyé un premier message sous un pseudonyme « Jo smilie » en soulignant : « vous devez me connaître, j’ai beaucoup pleuré avec vous ». Puis les deux femmes ont échangé 50 messages en chat (un outil de dialogue en temps réel disponible sur Facebook) durant 36 minutes en commentant le procès, la position de la défense, l’avis du jury…(Plus de détails sur les conversations sur le site du Daily Mail).
Cette conversation porte atteinte au secret du délibéré des jurés, un acte condamnable par la loi. Joanne Fraill a donc reconnu dernièrement devant la Haute Cour de Londres cette discussion sur Facebook avec l'accusée Jamie Sewart. Le président du tribunal, Igor Judge, a prononcé sa sentence (huit mois), mais il avait d'ores et déjà averti Mme Fraill qu'elle n'échapperait certainement pas à de la prison. La peine maximale encourue était de deux ans d'incarcération. Mme Fraill ira huit mois en prison parce qu’elle a utilisé Facebook pour dialoguer avec une accusée.
« Je ne peux pas croire qu'ils vous ont maintenue en détention provisoire », avait écrit entre autres Mme Fraill à l'accusée, selon la BBC. Jamie Sewart avait finalement été acquittée, mais son compagnon, Gary Knox, un trafiquant de drogue, a lui été condamné à six ans de prison. Ses avocats réclament désormais l'annulation de la peine, arguant d'un vice de procédure du fait des contacts entretenus sur Facebook entre Jamie Sewart et Mme Fraill.
Après cette condamnation, la BBC conseille : les cinq choses à éviter de faire sur Facebook.