Avec notre envoyée spéciale à Genève
L’objectif de la mission était d’aller en Syrie. Or, depuis que les autorités syriennes ont été sollicitées le 20 mai, toujours pas de réponse. La mission a donc croisé les informations d’agences onusiennes, d’organisations comme Amnesty International, Human Rights Watch, des organisations locales, des médias, et de quelques victimes qu’elle a pu interviewer.
Les six pages de cette première version dont le texte définitif sera remis en septembre, mettent en évidence les violations graves commises par les forces de sécurité syriennes depuis le 15 mars. Détentions arbitraires massives, tortures, violations du droit à la liberté d’expression, de rassemblement, à l’alimentation et à la santé avec le siège de villes entières, des personnels médicaux pris pour cible, la liste est longue.
Ce rapport préliminaire souligne que la mission n’a pas pu vérifier des cas de torture, mais elle rappelle que la Syrie est déjà dans le collimateur du Comité contre la torture qui a dénoncé en 2010 de nombreux cas de disparitions forcées, de mauvais traitements et l’impunité de leurs auteurs.
Actuellement une équipe de la mission se trouve en Turquie pour recueillir des témoignages. Les autres Etats qui ont accueilli des réfugiés de Syrie ont été sollicités, mais pour l’instant, aucun n’a donné le feu vert, signe que la Syrie fait encore peur dans la région.
A consulter :