Georges Papandréou a le dos au mur. Face à la grogne de la rue mais aussi de son propre camp, le Premier ministre tente donc le coup de force. Il annonce la formation d'un nouveau gouvernement pour lequel il demandera ensuite un vote de confiance. C'est ainsi qu'il veut obliger les socialistes de son propre groupe parlementaire, le PASOK, à se rassembler derrière lui pour voter le nouveau plan d'austérité.
Plus tôt dans la journée, Georges Papandréou semblait pourtant prêt à quitter son poste pour ouvrir la voie à un gouvernement d'union nationale. Mais face au refus de l'opposition d'accepter cette proposition sans une renégociation du plan d'aide, le Premier ministre a changé son fusil d'épaule. « Je continuerai sur la même route, la route de mon devoir avec le groupe parlementaire du PASOK », a t-il déclaré dans un bref discours à la télévision.
Si jeudi 16 juin Georges Papandréou obtient la confiance de ses 155 élus sur 300 au Parlement, la voie sera donc libre pour l'adoption du nouveau plan d'austérité. Il prévoit une hausse des impôts et une réduction des dépenses publiques et des privatisations massives, des conditions dictées par le FMI pour obtenir la cinquième tranche d'un prêt global de 110 milliards d'euros.