L'Union européenne salue la victoire du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan

Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, et le président de la Commission, José Manuel Barroso, ont félicité ce lundi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, pour sa victoire aux législatives, espérant un nouvel élan dans les réformes et dans les négociations d'adhésion.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Le troisième mandat du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, obtenu grâce à la victoire de son parti, l'AKP (Parti de la justice et du développement), est accueilli de diverses manières par les députés européens.

Il y a ceux qui saluent la consolidation d’un mouvement politique qui a su modérer l’influence religieuse en son sein, jouer habilement des institutions préexistantes, attirer l’investissement international et développer l’économie de façon spectaculaire. Pour les tenants de cette opinion-là, une Turquie forte constitue un facteur de stabilité dans un Proche-Orient en proie à la révolte et à la répression.

Mais il y a aussi ceux qui estiment que la Turquie devient à nouveau une puissance régionale, à dire vrai moins orientée vers les anciens territoires sous administration ottomane dans le pourtour méditerranéen, que vers l’est infini, qui va de la mer Caspienne jusqu’aux confins de la Chine.

Les deux analyses se rejoignent cependant sur deux points. D’abord, l’influence politique croissante à Ankara de la minorité kurde devrait contribuer à réduire le risque terroriste. Et ensuite, à mesure que la Turquie se retrouve, se redresse et s’affirme, une adhésion de sa part à l’Union européenne paraît perdre de son intérêt, et pour tout le monde.

Les Turcs ont choisi leurs nouveaux députés ce dimanche 12 juin 2011. Les résultats encore non officiels accordent à l'AKP, le parti au pouvoir, 325 sièges sur 550, dont 45 gagnés par des femmes.

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