Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
Les Portugais ont mis fin à six ans de gouvernement socialiste, et leur vote s’entend comme une sanction contre le Premier ministre sortant, José Socrates. Ce dernier, qui a sobrement reconnu sa défaite, a aussitôt démissionné de son poste de secrétaire général du Parti socialiste.
Place désormais à Pedro Passos Coelho, dirigeant du PSD, qui en toute logique sera choisi pour former le prochain gouvernement. Les choses vont et doivent aller très vite. Le prochain chef du gouvernement va devoir imposer les mesures difficiles prévues par le FMI (Fonds monétaire international) et l’Union européenne pour sauver le Portugal de la banqueroute. L’enveloppe de 78 milliards d’euros destinée au Portugal ne devra pas être dispersée et l’Union européenne a prévenu qu’elle ne permettra pas de tergiversation partisane et politique pour imposer l’austérité.
Le jeune Premier ministre, il n’a que 46 ans, n’a pas l’expérience des postes à haute responsabilité mais l’homme bénéficie d’une bonne image dans l’opinion publique. Réputé pour son intelligence et sa droiture, il prône une politique néolibérale. Le futur chef du gouvernement a prévenu : il faudra aller vite, très vite pour redonner sa place au Portugal au sein de l’Europe.