« Extrêmement rare, hautement toxique, infectieuse et résistante aux médicaments », voilà les attributs de cette bactérie mortelle dont les germes n'ont auparavant jamais produit d'épidémie humaine. Quelques cas isolés tout au plus et toujours diagnostiqués aux Etats-Unis. C'est là, en Amérique, dans de la viande mal cuite que cette variante particulière de l’E.coli s'était développée.
Et même si le concombre espagnol paraît maintenant innocenté, la source de la contamination en Allemagne reste inconnue. « Mais, explique un spécialiste français, cette identification de l’Organisation mondiale de la santé nous donne de précieux indices. Puisque l’E.coli se niche plus favorablement dans la viande, le lait ou les œufs, il faudrait chercher du côté de la restauration rapide ».
Une idée pas forcément partagée puisque d'autres médecins, plus pessimistes, estiment qu'on ne connaîtra sans doute jamais le point de départ de cette contamination, qui en plus, peut ne pas être terminée. Les affaires restent les affaires. L’Europe n'a pas tardé à réagir à l'annonce de l'OMS : dès jeudi soir Bruxelles demandait à la Russie de lever son embargo sur les légumes du continent.