Avec notre envoyé spécial à La Haye
Le procureur au Tribunal pénal international, le Belge Serge Brammertz, a répété ce mercredi son désir de voir un procès pour Ratko Mladic qui ne s’éternise pas. Mais des mois seront tout de même nécessaires à la convocation des témoins. La défense a besoin elle aussi d’un délai pour prendre connaissance des milliers de pages du dossier.
Le procureur répète à l’envi que les droits de la défense doivent être assurés au mieux, probablement dans le souci déjà exprimé au Tribunal de ne pas transformer les inculpés en martyrs. Mais si le procès devait commencer en 2012, cela coïnciderait avec le vingtième anniversaire du siège de Sarajevo, mené de 1992 à 1995 par les troupes de Ratko Mladic. Un délai très long pour la justice et les victimes.
Le procureur dans ce souci d’accélérer les procédures envisage de joindre le procès de Mladic avec celui de Radovan Karadzic qui fut son chef politique en Bosnie et qui est, lui, détenu à La Haye depuis juillet 2008. Mais cette décision n’a pas encore été prise.
En attendant, tous les regards sont tournés à La Haye pour la comparution initiale de Ratko Mladic. Vendredi matin, vers midi sera lu l’acte d’accusation qui l’attend depuis seize ans.