Avec notre correspondant à Belgrade, Jean-Arnault Derens
C’était un baroud d’honneur. Dimanche 29 mai au soir, soir, entre 5 000 et 10 000 partisans de Ratko Mladic se sont rassemblés sur la place du Parlement au centre de Belgrade. Ils étaient beaucoup moins nombreux qu’il y a trois ans lors de l’arrestation de Radovan Karadzic.
Le fils de Ratko Mladic et les orateurs du Parti radical serbe, qui se sont succédé à la tribune, ont dénoncé la trahison du gouvernement tout en vitupérant la justice internationale et l’Union européenne. Ils sont également multiplié les appels au calme. L'ancien chef militaire serbe, Ratko Mladic, par l'intermédiaire de son avocat, avait demandé qu'il n'y ait aucune violence. Pourtant les militants de groupuscules violents comme Obraz (Honneur) étaient très présents dans la foule et quelques centaines de jeunes hooligans ont provoqué des affrontements avec la police qui avait déployé les grands moyens pour limiter ces débordements. Cent onze émeutiers ont été arrêtés.
Au bout d’une heure d’échauffourées, le calme était toutefois revenu dans le centre de la Belgrade où les services municipaux nettoyaient déjà les traces des affrontements tandis que les passants déambulaient sans souci, comme si la majorité des Serbes n’avait décidément plus grand-chose à faire de Mladic.