Avec notre correspondant à La Haye
Ratko Mladic résidera à Scheveningen dans les faubourgs de La Haye, jusqu'à la fin des procédures judicaires, dans une aile du centre de détention préventif alloué au TPI par l’administration pénitentiaire néerlandaise. Dès ce mercredi 1er juin, il devrait commencer à être soumis à des examens médicaux afin de déterminer s’il peut être présenté au juge.
Dès les premiers jours de détention, il doit en effet être convoyé vers le tribunal pour une comparution initiale, une audience consacrée d’abord à la lecture de l’acte d’accusation qui l’attend depuis seize ans. Il devra ensuite dire s’il plaide coupable ou non coupable. Ce qu’il pourrait refuser de faire à l’instar de Slobodan Milosevic. Comme l’ancien président yougoslave, Ratko Mladic refuse en effet de reconnaître la légitimité du tribunal.
On sait que le bureau du procureur souhaiterait que les procédures soient les plus rapides possibles et la comparution initiale pourrait avoir lieu dès jeudi 2 juin. De la même façon le TPI n’exclut pas de joindre son procès à celui de Radovan Karadzic, en particulier pour les massacres de Srebrenica car les accusations sont similaires. Une telle jonction pourrait encore accélerer les choses plus de seize ans après la fin de la guerre.