Après l’échec aux municipales, la journée s’annonce difficile pour Silvio Berlusconi

La journée de ce mardi 31 mai 2011 va être difficile pour Silvio Berlusconi. En effet, le président du Conseil italien va devoir remobiliser ses troupes après l’échec cuisant de son parti aux élections municipales italiennes le week-end dernier. Un rendez-vous électoral dont il sort affaibli alors que reprend, ce mardi, un procès dans lequel il est poursuivi pour recours à la prostitution de mineure. Autant dire que la droite pleure alors que la gauche rit en Italie après avoir conquis les mairies de Naples et de Milan.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

A Milan, c’était la liesse sur la place du Dôme, colorée d’orange, entre banderoles et ballons gonflables, une couleur voulue par le nouveau maire, Giuliano Pisapia, 62 ans, parce qu’elle symbolise les grands changements. Les Milanais ont chanté et dansé en rêvant à leur ville plus écologique, plus culturelle, plus novatrice dans le secteur de l’emploi, solidaire avec les plus faibles, Italiens ou immigrés. Très heureux, Giuliano Pisapia, déjà surnommé « l’Italien de la force tranquille », a assuré qu’il serait le maire de tous les Milanais.

Même scène de liesse à Naples

A Naples où l’ex-magistrat, Luigi de Magistris, 43 ans, membre du parti anti-berlusconien de l’ancien juge Antonio Di Pietro, a triomphé devançant son rival de droite de plus de trente points. Le climat était très euphorique. Mais c’est dans cette ville, gangrenée par la Camorra, envahie par les ordures, que le défi de la relance sera le plus dur à remporter et consolider.

Silvio Berlusconi a eu un petit mot pour Naples : « Je pense que les Napolitains vont fortement regretter leur choix » et un autre pour Milan « j’invite les Milanais à prier le bon Dieu pour qu’il les protège ».

Quelle aptitude pour Berlusconi ?

Silvio Berlusconi a bien reconnu son échec, mais il veut s’accrocher à son poste de président du Conseil et compte sur le soutien de la Ligue du Nord, allié vital pour la tenue de l’exécutif, qui elle tente de faire taire la colère de sa base électorale en exigeant de nouvelles réformes, notamment fiscales.

Cela dit, il faut s’attendre à de sévères règlements de compte, comme le souligne le quotidien économique, Il Sole 24 Ore, ce mardi matin : « Ce qui s’est passé en Italie ressemble à une révolution ».

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