Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Silvio Berlusconi a choisi de clore la campagne électorale à Naples mais sans succès. Il y a été sifflé après avoir promis, en guise de soutien à son candidat, l’entrepreneur Gianni Lietteri, de ne pas débaucher des joueurs du club de foot de Naples, au profit de son prestigieux AC Milan. Mais ce que les Napolitains attendent, avant tout, ce sont des mesures pour mettre fin à la crise des ordures.
Mais c'est Milan qui préoccupe le plus le Cavaliere ! Milan est sa ville natale et le second tour des élections municipales y sera un test politique significatif. Capitale financière du pays, Milan est entre les mains de la droite depuis plus de 15 ans. C’est aussi une base importante pour la Ligue du Nord, parti nécessaire à la tenue de l’exécutif.
Si c'est le candidat de gauche, l’avocat Giuliano Pisapia, qui l'emporte, les tensions, au sein de l’exécutif, risquent de s’aggraver considérablement au point de provoquer une crise « dont l’issue pourrait être une chute du gouvernement », selon des politologues, dont Franco Pavoncello, président d’une université privée.
Silvio Berlusconi n’a cessé de marteler qu’il excluait catégoriquement une crise de gouvernement, même en cas d’échec de la droite à Milan et à Naples mais son visage ne sourit plus.