Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Ils ne savent pas combien de temps ils resteront à la Puerta del sol, une semaine, deux semaines, voire plus, mais il est d’ores et déjà certain que les « indignés » restent pour l’instant dans le centre névralgique de Madrid. Cela a été décidé en assemblée générale, une assemblée gigantesque, très longue, à laquelle ont participé des centaines de gens : des jeunes, des personnes âgées, des familles.
Tous estiment que leurs revendications n’ont pas été entendues par la classe politique et qu’il faut donc maintenir les installations et les commissions qui travaillent sur la place de la Puerta del Sol, du matin au soir.
L’autre décision importante prise ce dimanche soir, c’est que le mouvement va s’étendre et se ramifier. Des assemblées populaires se sont déjà formées dans quarante et un quartiers de la capitale et dans des centaines de villes d’Espagne. Ce mouvement spontané, relayé par les réseaux sociaux sur internet réunit des jeunes, des chômeurs, des retraités, tous exaspérés par la précarité, le chômage et l’absence de perspectives sociales et politiques. Un séisme social dont l’intensité augmente chaque jour.