Avec notre bureau de Bruxelles,
L’Afrique du Sud et l’Australie ont formellement lancé un appel commun pour que le nouveau directeur général du FMI soit désigné non en fonction de sa nationalité mais de son mérite.
Mais la multiplication des candidats -mexicain, casaque, indien ou chinois-démontre un manque d’unanimité des pays émergeants. Il pèsera lors du choix.
Les Européens, en revanche, sont presque parvenus à cette unanimité et avec le soutien officiel de l’Allemagne et du Royaume-Uni, Christine Lagarde, la ministre française des Finances, est déjà quasiment adoubée.
En réalité, la seule voix discordante dans l’Union européenne semble venir de Belgique, où le ministre des Finances, Didier Reynders, s’est autoproclamé candidat se targuant de sa longévité à un poste qu’il occupe depuis 1999.
Didier Reynders se pose en alternative à son homologue française probablement au cas où la candidature de la ministre Christine Lagarde se retrouvait handicapée par une enquête éventuelle dans un dossier lié à l’ex-homme d’affaires Bernard Tapie. Mais pour l’instant, elle garde toutes ses chances dans la guerre de succession d’autant que la règle du consensus a été maintenue au sein du conseil d’administration du FMI, une pratique considérée comme moins démocratique que le vote mais plus favorable aux Européens.