Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugas
Le conseil d’administration du FMI (Fonds monétaire international) a décidé d’ouvrir les candidatures à compter de lundi et de les clore le 10 juin. Son objectif est ensuite de discuter des candidats et de parvenir, par consensus, à limiter la liste à trois noms. Ces finalistes seront ensuite entendus par les 24 membres du conseil à Washington.
L’instance dirigeante du FMI espère élire par consensus le nouveau directeur général d’ici le 30 juin. Des pays émergents comme l’Inde, le Mexique, la Russie ou l’Afrique du Sud ont l’intention de contester aux Européens leur monopole historique de nomination du patron du FMI.
Si les Européens restent unis, ils disposent de plus du tiers du droit de vote. Il suffit alors que les Etats-Unis et le Japon se rallient à leur candidat pour créer la dynamique nécessaire au plébiscite d’un Européen.
La Française, Christine Lagarde, semble en passe d’être sélectionnée par l’Union européenne. Si la justice française, qui examine son rôle dans l‘affaire Tapie, ne vient pas perturber le calendrier et si les Etats-Unis confirment l’impression qu’ils sont bien disposés à son égard, Christine Lagarde pourrait succéder à Dominique Strauss-Kahn dans un peu plus d’un mois.