Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Devant le palais de justice de Manhattan, un garde confiait qu’il n’avait pas vu autant de journalistes depuis la comparution de l’assassin de John Lennon. Plusieurs centaines de journalistes ont couvert l’événement, parfois d’aussi loin que le Japon :
« Pour les Japonais, le patron du FMI est un quelqu’un de connu. C’est un homme respectable et les Japonais sont très choqués de ce scandale sexuel, surtout les femmes japonaises ».
Pouvoir, argent, sexe et crime, l’affaire DSK a tout pour fasciner les foules. Nathan King, le correspondant anglophone de la télévision chinoise CCTV à New York, enchaîne les correspondances depuis cinq jours.
« Voilà un homme qui est au sommet de la communauté internationale. En quelques instants, sa vie bascule et dans les quarante-huit heures, il est en prison. Tout le monde est fasciné par cette autodestruction de quelqu’un qui avait un œil sur le palais de l’Elysée et se retrouve à Rikers Island sur l’East River, seulement en quelques jours. C’est incroyable ».
Une publicité dont DSK se serait bien passé. Ses avocats ont tenté de faire interdire les caméras pendant l’audience, mais le juge a rejeté leur requête.