Ce sera donc une OPA hostile puisque la semaine dernière le conseil d'administration de Parmalat a rejeté l'offre de Lactalis la jugeant trop basse. Les actionnaires du groupe italien ont jusqu'au 8 juillet pour faire pencher définitivement la balance en faveur de Lactalis qui détient déjà 29% de Parmalat et constituer ainsi le numéro un mondial du secteur avec un chiffre d'affaires d'environ 14 milliards d'euros.
Selon les analystes c'est bien ce qui devrait se produire. Mais la prise de contrôle du groupe italien par le français a déclenché la polémique en Italie. Déjà la reprise du joaillier Bulgari par LVMH, propriétaire par ailleurs de Fendi et Pucci avait fait naître un sentiment de patriotisme économique de l'autre côté des Alpes.
Le gouvernement italien a même tenté de susciter une solution nationale qui n'a pas abouti. L'OPA pourrait coûter plus de 3 milliards d'euros au groupe français Lactalis qui, déjà endetté, n'envisage pas de remonter son offre même si cela transformait l'opération en OPA amicale, c'est-à-dire avec l'accord de la cible.