Affaire Parmalat : lourds verdicts pour les responsables de la faillite du géant de l'agroalimentaire

Le verdict de la justice est tombé, jeudi 9 décembre 2010, dans l'affaire du krach de l'entreprise Parmalat, fleuron de l'industrie italienne, en 2003. Ses anciens dirigeants ont été reconnus coupables de malversations et condamnés à de lourdes peines de prison. Avant 2003, Parmalat c'était 36 000 salariés, des sociétés dans une trentaine de pays et un club de football, le club de Parme. Aujourd'hui, le groupe emploie 14 000 personnes.

Avec notre correspondante à Rome, Marie-Delphine Bonada

«Je ne m’attendais pas à une sentence aussi sévère» s’est exclamé Calisto Tanzi, l’ancien patron de Parmalat, entreprise qu’il avait fondée en 1961, dès que la condamnation à dix-huit ans de prison a été prononcée par un juge du tribunal de Parme, dans le nord de l’Italie. Tanzi, arrêté en 2003, et quinze autres dirigeants de la multinationale ont tous été reconnus coupables de banqueroute frauduleuse pour la faillite du colosse de l’agroalimentaire.

Tanzi et ses co-accusés, qui ont tous été condamnés à plusieurs années de prison, devront également indemniser soit la nouvelle société Parmalat en versant deux milliards d’euros, soit les petits actionnaires qui s’étaient constitués partie civile. Le krach du groupe avait englouti les économies de 135 000 épargnants.

Les avocats se sont empressés de faire appel. Déjà au mois de mai, le patron de Parmalat avait été condamné en appel à dix ans de réclusion pour manipulation des cours en bourse. Mais, étant donné son âge, 72 ans, il est peu probable que Mr Tanzi retourne en prison, tout au moins avant la dernière sentence en cassation.
 

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