Avec notre correspondante à Rome, Marie-Delphine Bonada
«Je ne m’attendais pas à une sentence aussi sévère» s’est exclamé Calisto Tanzi, l’ancien patron de Parmalat, entreprise qu’il avait fondée en 1961, dès que la condamnation à dix-huit ans de prison a été prononcée par un juge du tribunal de Parme, dans le nord de l’Italie. Tanzi, arrêté en 2003, et quinze autres dirigeants de la multinationale ont tous été reconnus coupables de banqueroute frauduleuse pour la faillite du colosse de l’agroalimentaire.
Tanzi et ses co-accusés, qui ont tous été condamnés à plusieurs années de prison, devront également indemniser soit la nouvelle société Parmalat en versant deux milliards d’euros, soit les petits actionnaires qui s’étaient constitués partie civile. Le krach du groupe avait englouti les économies de 135 000 épargnants.
Les avocats se sont empressés de faire appel. Déjà au mois de mai, le patron de Parmalat avait été condamné en appel à dix ans de réclusion pour manipulation des cours en bourse. Mais, étant donné son âge, 72 ans, il est peu probable que Mr Tanzi retourne en prison, tout au moins avant la dernière sentence en cassation.