Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Lorsque Elizabeth II arrivera à Dublin mardi 17 mai, elle sera le premier monarque britannique à poser le pied sur le sol irlandais depuis son grand-père le roi George V en 1911 et elle le fera cette fois en tant que souveraine étrangère. Une visite symbolique destinée pour certains à tourner définitivement une page très sombre et douloureuse de l’histoire des deux pays, mais une visite extrêmement controversée aussi et dénoncée depuis des semaines par les nationalistes irlandais. Ces derniers demandent la réunification avec l’Irlande du Nord et le retrait des forces britanniques présentes dans la province.
Une visite historique vécue par certains comme une provocation
Pour les républicains, la visite de la reine dans certains hauts lieux de la lutte de l'Irlande pour l'indépendance est une provocation et ses opposants comptent signifier bruyamment à la souveraine qu’elle n’est pas la bienvenue. Mais plus grave, les extrémistes dissidents de l’IRA qui poursuivent la lutte armée ont menacé, eux, d’assassiner des policiers britanniques.
A Londres, les abords du palais de Buckingham ont été fermés pendant plusieurs heures lundi, à la suite d’une alerte à la bombe et les forces de l’ordre sont sur le qui-vive, que ce soit à Dublin ou dans la capitale britannique.