Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Après une journée douloureuse et humiliante, les libéraux-démocrates se retrouvent au fond du puits. Le 3ème parti du pays, allié des conservateurs dans la coalition gouvernementale a vécu la pire défaite électorale de son histoire, perdant non seulement la moitié de ses sièges de conseillers municipaux, mais aussi la bataille qui lui était si chère pour remplacer l’actuel mode de scrutin par le vote alternatif. Une réforme qui a été très largement rejetée.
Un vote sanction
Cette journée électorale s’est transformée en vote sanction pour les Lib-Dem qui paient pour avoir cautionné le plan d’austérité drastique mis en œuvre par leur coalition et avoir trahi de nombreuses promesses notamment celle de supprimer les frais d’inscription à l’université qui loin de disparaître vont en fait tripler. Leur dirigeant Nick Clegg, atteint de plein de fouet, a d’ailleurs reconnu avoir pris une vraie raclée et promis d’en tirer les leçons.
Les mois à venir s’annoncent tendus pour la coalition alors que les libéraux-démocrates chercheront à se démarquer de leurs alliés pour apaiser leurs électeurs. Ironie du sort, en Ecosse le mode de scrutin qui est le vote à la proportionnelle a permis d’élire un gouvernement majoritaire dirigé par le parti indépendantiste SNP, tandis que le scrutin majoritaire à un tour plébiscité lors de ce référendum avait lui engendré l’an dernier un Parlement suspendu et une coalition.