Avec notre bureau à Bruxelles
La commissaire Cécilia Malmström, chargée de l’immigration, va faire une série de propositions dont celle de permettre plus facilement de rétablir les contrôles aux frontières internes de l’Union.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a par avance tempéré cette perspective en parlant de condition d’application exceptionnelle. Cette demande française vaut, par exemple, si un Etat chargé de surveiller les frontières extérieures à l’espace Schengen ne se montrait pas à la hauteur de la tâche.
On imagine immédiatement le sous-entendu visant l’Italie trop laxiste aux yeux de Paris. Mais en fait, cette idée vise, par exemple, la frontière gréco-turque qualifiée de poreuse par certains. On peut aussi inclure dans les pays visés par cette attaque la Roumanie et la Bulgarie dont l’adhésion prévue en mars a été remise parce que France et Allemagne estimaient que ces pays n’étaient pas prêts à contrôler leurs frontières.
Reste à voir maintenant quelle forme la commissaire à l’immigration veut donner à ces propositions : nouvelle loi comme le souhaite la France ou simple clarification des règles comme le préconise l’Allemagne.