L’UE ouvre son marché du travail aux ressortissants de l’Est

Ce dimanche 1er mai 2011, l’UE fête le septième anniversaire de son élargissement aux pays de l’Est. Pour les ressortissants de ces pays, c’est également la fin des dernières mesures limitant leur droit à travailler dans n'importe quel Etat membre de l'Union. Mais certains pays membres envisagent d’en mettre de nouvelles en place.

Avec notre bureau de Bruxelles

Lors du grand élargissement de l’Union européenne le 1er mai 2004, les anciens Etats-membres de l’UE, avaient été autorisés à restreindre l’accès de leur marché du travail. Cette mesure touchait les huit pays d’Europe centrale et orientale.

Il y a sept ans, seule la Suède, l’Irlande et le Royaume-Uni, avaient ouvert sans restriction aucune leur marché du travail, même si les Britanniques avaient imposé un mécanisme d’enregistrement des travailleurs. Au fil des années, la plupart des pays ont renoncé à ces restrictions. La France, par exemple, l’a fait en 2008.

Jusqu’à aujourd’hui donc, seule l’Allemagne et l’Autriche conservaient des restrictions substantielles. Elles seront levées dès le dimanche 1er mai, de même que le mécanisme britannique. Selon les évaluations de la Commission européenne, ces pays ne devraient pas vivre un afflux massif de travailleurs d’Europe centrale et orientale. Ceux qui voulaient y travailler ont déjà franchi le pas.

Ces travailleurs étaient au nombre d'un million en 2004 dans les anciens Etats-membres, ils sont aujourd’hui 2,3 millions et pourraient être un peu moins de quatre millions en 2020. Une proportion qui reste malgré tout marginale, en regard des 500 millions de citoyens de l’UE. Mais dans certains pays, un retour en arrière se dessine, comme aux Pays-Bas, qui projettent de priver ces travailleurs du droit au chômage ou du droit de séjour, après plus de trois mois d’inactivité.

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