L’Europe débat du nucléaire en Hongrie

Les ministres européens de l'Energie se sont réunis, mardi 3 mai 2011, près de Budapest en Hongrie pour discuter de l’énergie nucléaire. Après la catastrophe de la centrale de Fukushima au Japon, le débat « pour ou contre » est relancé. Une réunion qui s’est déroulé sans le ministre français de l’Energie qui visitait justement une centrale nucléaire en compagnie de Nicolas Sarkozy. Le président français qui a réaffirmé l'attachement de la France à l'atome alors qu’en Europe certains pays y ont définitivement renoncé.

Avec notre envoyé spécial à Gödöllö

Avec 142 réacteurs répartis dans 65 centrales, l’Europe est le continent le plus nucléaire du monde. Pourtant seuls 17 pays-membres sur 27 ont eu recours à ce mode de génération d’électricité et encore, trois y ont déjà renoncé : l’Italie, l’Autriche et la Lettonie.

Les poids lourds dans ce domaine sont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne ainsi que la Suède. En dehors de la Belgique et de la Finlande, les autres petits producteurs sont tous en Europe centrale et orientale.

C’est dire si la catastrophe de Fukushima a relancé le débat sur l’électronucléaire alors que depuis quelques années la tendance était plutôt à une renaissance de celui-ci par la construction de nouveaux réacteurs et par le report de la sortie du nucléaire chez ceux qui avaient choisi de l’abandonner comme l’Allemagne, la Suède et la Belgique.

La Belgique dont le ministre fédéral de l’Energie, Paul Magnette se félicite de cette nouvelle donne. « On sent bien ici encore que le tout nucléaire que certains avaient préconisé à un moment donné à vraiment du plomb dans l’aile et que les considérations de sécurité, cette fois-ci, ont vraiment repris toute leur vigueur. En même temps, c’est une grande ouverture pour le développement de l’efficacité énergétique et des renouvelables ».

L’électricité nucléaire représente un peu plus de 30% de la consommation totale dans l’Union européenne.

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