Avec 21% de demandeurs d'emploi au premier trimestre, l'Espagne confirme et aggrave sa dernière place au classement des pays de l'OCDE en matière d'emploi. C'est aussi le plus mauvais taux de chômage enregistré par le pays depuis 1997.
Face à cette situation dramatique, le gouvernement espagnol a annoncé qu’il allait prendre des mesures pour lutter plus efficacement contre le travail au noir. Plusieurs enquêtes simultanées évaluent en effet le travail souterrain en Espagne entre 17 et 23% du total de la richesse produite. Cela représenterait au moins quatre millions d'emplois qui ne sont pas pris en compte dans les statistiques et autant de recettes fiscales qui échappent ainsi au budget espagnol, alors que le gouvernement s'est engagé dans un vaste plan de redressement des déficits publics.
Mais selon certains économistes, ces revenus dissimulés sont aussi la raison pour laquelle il n'y a pas de grands mouvements de protestation sociale dans le pays. L'Espagne ne compterait pas 21% de chômeurs officiels mais au maximum 15%, en comptant le travail au noir. Un chiffre tout de même non négligeable.