Le pape Benoît XVI répond à des fidèles dans une émission de télévision

Les chrétiens du monde entier célèbrent ce 22 avril le Vendredi Saint, qui commémore la crucifixion du Christ. A cette occasion, Benoît XVI s'est exprimé à la télévision italienne dans un entretien diffusé sur la RAI. L'entretien avait été enregistré la semaine dernière. Le pape a répondu à des questions posées par des personnes du monde entier. La démarche de Benoît XVI est assez inédite.

 

Avec notre correspondant à Rome, Antoine-Marie Izoard

C’est la première fois qu’un pape répondait ainsi aux questions des téléspectateurs. Sept questions sélectionnées parmi les 2 000 environ qui étaient parvenues à la chaîne de télévision italienne RAI-Uno.

 

Le jour où l’Eglise se remémore la mort du Christ, le pape théologien a bien sûr évoqué la question de la mort, du jugement dernier ou encore de la résurrection. Mais il a aussi répondu à une mère italienne dont le fils est dans le coma depuis deux ans. Benoît XVI lui a dit de poursuivre son combat pour le respect de la vie en restant à ses côtés.

Le pape a évoqué aussi plusieurs situations de souffrance à travers le monde, y compris celle d’une petite Japonaise de sept ans. « Je me pose les mêmes questions », a reconnu le pape, avant de soutenir que sa souffrance n’était pas inutile et d’assurer la fillette qu’il priait pour elle et tous les enfants japonais.

Un peu plus tard, lors de l’office de la Passion dans la basilique Saint-Pierre, le prédicateur de la maison pontificale a lui aussi évoqué, devant le pape, le drame japonais. S’il a confié que les catastrophes naturelles n’étaient jamais des châtiments de Dieu, il a assuré qu’elles pouvaient constituer, comme au Japon, un avertissement pour l’homme. Et cela, afin qu’il ne pense pas que la science et la technique suffiront à le sauver.

Le pape, interrogé également par une musulmane ivoirienne, a encouragé la Côte d’Ivoire à chercher la paix, à cesser la violence, rappelant une nouvelle fois à toutes les religions que la violence ne venait jamais de dieu.

De jeunes chrétiens irakiens ont aussi questionné le pape lui demandant comment parvenir à convaincre leurs proches à ne pas quitter le pays. Assurant qu’il priait chaque jour pour les chrétiens d’Irak, Benoît XVI les a alors encouragés à avoir confiance en dieu et à collaborer à la réconciliation en aidant le gouvernement à recomposer une société déchirée.

 

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