Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
Après le très large écho des propos du pape à travers le monde, Rome a dû proposer une explication de texte. Le porte-parole du Vatican s’est ainsi fendu d’un long communiqué pour dire que : oui, Benoît XVI ouvre la voie en considérant « une situation exceptionnelle dans laquelle l’exercice de la sexualité représente un vrai danger pour la vie d’autrui ». « Le préservatif a donc une légitimité dans le cas d’un risque de contamination par le virus du sida et doit constituer, dit-on à Rome, le premier pas vers une sexualité plus responsable ».
Le père Federico Lombardi rappelle aussi que cette position avait déjà été soutenue par plusieurs personnalités de l’Eglise. Mais le directeur du bureau de presse du Saint-Siège entend aussi rappeler que : non, l’utilisation du préservatif n’est pas la seule solution au problème. Il ne s’agit pas non plus de justifier une sexualité désordonnée.
Si l’on espère au Vatican que ce long livre d’entretiens saura retenir l’attention sur les très nombreux autres sujets abordés par Benoît XVI, on estime enfin qu’il ne faut pas voir un tournant révolutionnaire dans les propos du pape.