Avec notre bureau de Bruxelles
D’abord sur la suppression du trafic ferroviaire dimanche entre Vintimille et Menton, il s’agissait d’une mesure d’ordre public en raison du caractère délibérément provocateur d’une manifestation, d’ailleurs non autorisée par les Italiens, les candidats à l’entrée en France étant accompagnés et encouragés par de nombreux militants qui, de source policière, entendaient bien exploiter d’éventuels incidents.
D’autre part, la mesure était également une affaire de sécurité puisque les voies étaient envahies par la foule en gare de Vintimille.
Mais outre que les priorités d’ordre public sont reconnues par le droit européen, ceci n’a rien à voir avec l’évaluation de la légalité des actuelles positions italiennes et françaises en matière d’immigration.
Pour être clair, Paris n’est pas jusqu’ici en contravention avec la convention de Schengen.
L’Italie tente d’exporter les quelque 25 000 immigrés arrivés ces derniers temps chez elle et elle peut effectivement leur délivrer des permis de séjour temporaire.
Mais si les bénéficiaires de ces permis souhaitent se rendre dans un autre pays de la zone Schengen, ils doivent obligatoirement remplir des conditions précises d’identification et de moyens financiers, ce que les autorités italiennes n’ont ni pu ni voulu vérifier.