Pour ses détracteurs, la nouvelle Constitution, celle de Viktor Orban viole les libertés fondamentales. Les responsables d'organisations féministes ou de défense des droits de l'homme comme Amnesty International, ou d'associations de défense des homosexuels, lui reprochent de contenir des références à Dieu et à la famille traditionnelle.
On peut lire dans le préambule de la Constitution « Que Dieu bénisse la Hongrie ». Elle n'aurait pour objectif que d'asseoir le pouvoir du Premier ministre et de son parti.
Viktor Orban défend le remplacement de l'actuelle Constitution en expliquant qu'elle n'est qu'un résidu de la période communiste. Elle date effectivement de 1949 mais a subi de nombreuses modifications sous l'influence de plusieurs partis politiques.
Cette fois-ci, seul le Fidesz, le parti au pouvoir, a élaboré le texte. Il a la majorité nécessaire au Parlement pour son adoption, c'est-à-dire une majorité des deux tiers. Reste la question essentielle : une Constitution votée par un seul parti, rejetée par tous les autres et contestée dans la rue est-elle vraiment démocratique ?