Les ministres des Finances de l'Union européenne se sont penchés pendant deux jours sur les pays de la zone euro dont la situation financière inquiète les marchés et fait ainsi peser des menaces sur tous. Mais le dossier le plus urgent demeure celui du Portugal. Un plan d'aide d'un montant d'environ 80 milliards d'euros va être finalisé en contrepartie d'un plan d'austérité sans faille. Le président portugais souhaiterait en amont un plan intérimaire pour « tenir » jusqu'aux élections législatives du 5 juin prochain.
Le cas de l’Espagne a également été au centre de cette réunion. Pour rassurer ses partenaires, le pays va soumettre toutes ses banques sans exception au test de résistance prévu au niveau européen.
Enfin, la Grèce n’apparaît pas sortie d’affaire. Loin s’en faut. Malgré le soutien du Fonds d’aide européen et du FMI, la situation grecque est scrutée avec vigilance par les membres de l’Union. Néanmoins, la restructuration de la dette hellène n'est toujours pas à l'ordre du jour. Les ministres de Finances européens n'en ont pas moins réaffirmé que les politiques d'austérité menées de plus ou moins bon gré par l’UE ont comme objectif le bien général.
Un climat de tension sociale
Des syndicats hongrois et européens ont manifesté samedi 9 avril à l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) pour contester les politiques d'austérité au sein de l'Union européenne, en marge de cette réunion des ministres des Finances.
Selon le secrétaire général du CES, John Monks, près de 45 000 personnes ont manifesté à Budapest. A l’instar du leader de la CFDT, François Chérèque, plusieurs dirigeants syndicaux français avaient fait le déplacement dans la capitale hongroise.