Avec notre correspondante à Lisbonne,Marie-Line Darcy
Le Portugal est désormais le troisième pays européen à réclamer l’aide extérieure. Le Premier ministre sortant José Socrates en a fait la demande formelle au cours d’une allocation télévisée le 6 avril. José Socrates a estimé que la crise politique, qui a suivi le rejet de son programme d’austérité, a entrainé son pays dans une spirale négative.
Le chef du gouvernement s’est résigné contre son gré à ce qu’il a qualifié d’ultime recours, rappelant avoir lutté fermement pour redresser l’économie de son pays. Sans succès.
Depuis sa démission présentée le 23 mars dernier, le Portugal avait encore perdu de sa crédibilité. Les marchés devenant très sceptiques quant à sa capacité à honorer ses dettes, alors qu’il doit rembourser 9 milliards d’euros d’ici juin. Un test d’ailleurs qui concernant un milliard d’euros le 6 avril n’a pas donné les résultats escomptés, les taux de remboursement de 6 % exigés rendant l’opération contre productive.
José Socrates a estimé que cela en dit long sur la fragilité de l’économie du pays. La Commission européenne s’est engagée à examiner le plus rapidement possible la demande portugaise. On parle d’un fonds de 75 milliards d’euros qui seraient débloqués pour secourir le Portugal. On ignore quelles seront les conditions de l’attribution.