Législatives anticipées en Irlande : l'économie au cœur du scrutin

Les Irlandais choisissent leur nouveau Parlement ce 25 février : un scrutin anticipé après l'éclatement de la coalition au pouvoir. La campagne électorale a été largement dominée par de violentes critiques contre le plan de sauvetage international jugé très injuste par une majorité de la population. Un plan signé par le Fianna Fail du Premier ministre Brian Cowen, une formation centriste qui n'est créditée que de 14% à 15% des voix dans les sondages.

Avec notre envoyée spéciale à Dublin,

Le Fine Gael, « le clan des Gaulois » devrait terrasser les Fianna Fail, « les guerriers de la destinée », mais les petits partis n’ont pas encore dit leur dernier mot. Au total : 3 millions d’Irlandais doivent aller aux urnes ce 25 février pour désigner 166 députés parmi 566 candidats, un nombre record car beaucoup de candidats indépendants sont en lice pour cette élection.

Si le Fine Gael n’obtient pas la majorité des sièges au Parlement, il devra s’allier avec les travaillistes ou encore avec les Verts déjà membres du précédent gouvernement. Des Verts qui se battent pour tenter de se maintenir à la Chambre.

Autre coalition possible : un parti de centre-droit aussi libéral que son prédécesseur, seul au pouvoir avec les Verts ou avec quelques indépendants. Il pourrait aussi nouer une véritable alliance avec les travaillistes, un parti de centre-gauche proche des syndicats. Voilà l’enjeu de ces élections.

Dans la situation de crise que connaît l’Irlande aujourd’hui la tâche du prochain gouvernement sera terriblement ingrate : poursuivre le plan d’austérité lancé par Brian Cowen et tenter de renégocier le plan de sauvetage de l’Union européenne et du Fonds monétaire international. Une promesse de campagne d’Enda Kenny, le chef du Fine Gael. Enda Kenny, probable prochain Premier ministre aura du mal à tenir cet engagement.

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