Aide contre respect de la démocratie, nouveau credo de l’UE

Par la voix de Catherine Ashton, la commissaire européenne aux Affaires étrangères, les vingt-sept ministres des Affaires étrangères, réunis au soir du 20 février 2011, ont exprimé leur préoccupation quant aux événements qui secouent la Libye. Cette réunion était destinée à faire le point sur la situation dans l’ensemble du monde arabe, et à réfléchir à un conditionnement de l’octroi de fonds européens au respect des droits de l’homme. 

Avec notre bureau à Bruxelles,

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne veulent engager une refonte de leur politique d’aide vis-à-vis de leurs partenaires de la rive sud de la Méditerranée. Les 27 veulent devenir plus visibles, mais surtout, plus sélectifs avec les régimes autoritaires.

L’Europe envisage ainsi de conditionner davantage l’obtention de ses fonds de soutien au respect de l’Etat de droit. L’Allemagne propose de lier l’aide européenne aux progrès réalisés en matière de démocratie des droits de l’homme. A contrario, les Européens pourraient sanctionner les reculs en la matière.

Dans l’immédiat, l’Italie appelle l’Union à lancer un plan Marshall financier en faveur des pays d’Afrique du Nord. Par cette mesure, Rome veut ainsi contenir les risques de terrorisme et d’immigration illégale.

Les ministres des Affaires étrangères ont aussi condamné l’usage de la force pour réprimer les manifestations en Libye. L’Union européenne lance un appel au calme et à la retenue. Les vingt-sept demandent en même temps aux autorités libyennes, de répondre aux attentes légitimes de ses citoyens. 

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