Italie / Scandale sexuel : de nouvelles révélations accablent Berlusconi

En Italie, les nouvelles révélations contenues dans un second dossier, transmis jeudi 27 janvier 2011 par le parquet de Milan au Parlement, accablent encore plus Silvio Berlusconi. Le chef du gouvernement italien est soupçonné par les juges milanais d’incitation à la prostitution de mineur et d’abus de fonction.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Lenir

Selon ce nouveau document de 227 pages, la ravissante Marocaine surnommée Ruby n’aurait pas été la seule mineure à participer aux « bunga bunga ». Ces fameuses soirées organisées dans la villa de Silvio Berlusconi à Arcore, non loin de Milan.

Une autre jeune fille, âgée de moins de 18 ans à l’époque des faits, une Brésilienne décrite par les enquêteurs comme une prostituée notoire aurait également été payée par le chef du gouvernement. Elle aussi était prête à tout pour égayer les soirées du Cavaliere, en échange d’une somme d’argent équivalente, au minimum, au double du salaire mensuel d’un ouvrier pour une seule soirée.

Pour les juges de Milan, cela renforce l’accusation d’incitation à la prostitution de mineur. Un délit passible d’une peine de prison de trois ans en Italie.

Dans ce dossier on trouve aussi une quantité de détails qui donne un caractère franchement orgiaque aux soirées qualifiées pourtant d’élégantes par le président du Conseil dans une de ses récentes interventions télévisées.

Pour l’opposition, la position de Silvio Berlusconi est désormais « intenable. Il doit démissionner ». Mais ses alliés et ses avocats vont tout tenter pour saisir les juges très aguerris du parquet de Milan et remettre l’affaire entre les mains du tribunal des ministres.

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