Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
« Le terrorisme reste la principale menace pour la sécurité de notre Etat, dit Dmitri Medvedev. Nous devons tout faire pour que les bandits qui ont commis ce crime soient identifiés et traduits en justice, et que leurs repaires soient liquidés ». Le président russe appelle à la vigilance. Il s’agit, dit il, d’un un signal très fort envoyé à tous les organes de sécurité.
Le chef de l’Etat n'a pas hésité à pointer du doigt la direction de l’aéroport de Domodedovo en s'étonnant du fait qu’un terroriste ait pu transporter une bombe jusque dans le hall d’arrivée de l’aéroport, le plus grand du pays, sans avoir été contrôlé. « Cela signifie, a-t-il dit, qu’il y a eu une violation des règles de sécurité ». De son côté, le comité d’investigation a établi que le système de contrôle des personnes entrant dans l’aéroport n’était pas à la hauteur.
Ces manquements sont d’autant plus inquiétants que la Russie s’apprête à accueillir plusieurs grands événements internationaux : le sommet Asie-Pacifique en 2012 à Vladivostok, les Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi en 2014 et la Coupe du monde de football en 2018. Autant d'événements qui devront être particulièrement protégés a dit Dmitri Medvedev aux responsables du FSB (service fédéral de sécurité ex-KGB). Pas de quoi calmer l'opposition qui constate que le gouvernement a failli dans le domaine de la lutte contre la corruption, un terrain sur lequel prospère le terrorisme.