Johan Vande Lanotte, le conciliateur de la crise politique belge, jette l’éponge

En raison du rejet par deux partis flamands du document élaboré par le conciliateur, nommé par le roi dans la crise que traverse la Belgique, Johan Vande Lanotte a demandé, jeudi 6 janvier 2011, à être déchargé de sa mission. Ce document constituait l’esquisse d’une profonde réforme de l’Etat fédéral. Albert II, le roi des Belges a réservé sa réponse. Depuis 208 jours, le pays est privé de gouvernement.

Avec notre bureau à Bruxelles,

Il n’y a pas de volonté suffisante pour poursuivre les négociations. Voilà le constat du conciliateur, le sénateur belge Johan Vande Lanotte. Face à ce nouveau blocage, il estime donc que sa mission est terminée. Mais ce n’est pas encore chose faite. Le roi s’est donné quelques jours avant d’accepter, ou non, cette démission.

Le sénateur juge, en fait, ne pas avoir obtenu la confiance des sept partis flamands et francophones actuellement concernés par les pourparlers en vue d’une réforme de l’Etat belge.

« Cinq partis ont finalement accepté d’entamer ces négociations. Je ne peux donc pas en conclure qu’il y a aujourd’hui une volonté suffisante pour se mettre autour de la table. C’est un constat objectif et un fait indéniable,  a déclare Johan Vande Lanotte, le conciliateur du roi. J’avais annoncé dés le début que je poursuivrai ma mission, tant que je pourrai raisonnablement penser qu’il serait possible d’avancer. Tel n’est pas le cas ».

Ce rejet provoque l’incompréhension, voire l’agacement auprès des cinq formations politiques. Les socialistes francophones espèrent cependant voir le conciliateur poursuivre ses travaux. Ils se disent d’ailleurs prêt à élargir les négociations à d’autres partis. Une option, jusque là, toujours écartée par le Parti socialiste.

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