En France, il y a eu, hier lundi 20 décembre 2010, un tiers de vols en moins, une interdiction de circulation pour les camions dans toute la région parisienne et d'importants retards dans les transports urbains et ferroviaires. La circulation des bus a été « très perturbée » et seuls les métros et les tramways circulaient normalement.
En Grande-Bretagne, le thermomètre a battu tous les records de froid pour un mois de décembre. Il n’y avait pas eu autant de neige depuis 1910. Le thermomètre a frôlé le moins 20 degrés dans le centre du pays, beaucoup plus froid qu’à Paris où il n’est pas descendu en dessous de moins 6 degrés. Une vraie plaisanterie pour les habitants du nord de l’Europe sans parler de la Sibérie qui détient les records de froid en zone habitée avec moins 68 degrés. Les Britanniques ont quand même baptisé cette vague de froid le « Big Freeze », le grand gel. Il faut dire qu’il est intervenu au pire moment, le week-end des départs en vacances, le plus chargé de l'année au Royaume-Uni et dans le reste de l’Europe pour le transport aérien, avec un trafic théorique de 600 000 personnes à l’aéroport d’Heathrow et 240 000 à Gatwick.
Comment les Européens s’adaptent à ce genre de situation ?
Ils essaient de suivre les conseils qui leur sont donnés notamment à la radio. Il est recommandé par exemple de contacter sa compagnie aérienne avant de se rendre à l’aéroport. Cela n’a pas empêché des milliers de passagers de passer la nuit dans les salles d’attente des aéroports. La plupart d’entre eux sont en transit. Quand les aéroports ne sont pas fermés, il y a des retards et des annulations de vol. Il faut 45 minutes pour déneiger une piste et permettre aux avions d’atterrir ou de décoller mais la neige peut être accompagnée d’autres phénomènes : tempêtes, vents violents qui empêchent l’atterrissage ou entraînent la formation de congères, des amas de neige encore plus difficiles à dégager et puis il faut pouvoir s’acheminer jusqu’aux aéroports.
Les camions et les autobus qui ne sont pas équipés de pneus « neige » glissent et se mettent en travers de la route. Les accidents dus à la neige et au verglas perturbent eux aussi la circulation. Du coup, dans la région parisienne, dès que la neige commence à tomber les autobus rentrent au dépôt et les passagers sont débarqués. Ils finissent à pied ou en stop leur périple. L’ambiance est tout aussi chaotique dans les gares. La plupart des gens gardent leur calme et prennent leur mal en patience. Face aux intempéries, il n’y a pas d’autres alternatives.
Les poids lourds sont les premiers à être piégés par la neige
Avec la circulation des poids lourds interdite dans la région parisienne, les cadeaux de Noël vont avoir du mal à être acheminés à temps. Tous les cadeaux commandés sur internet ont du retard à la livraison. Il y aura peut-être moins de paquets au pied des sapins de Noël cette année. Les centres commerciaux ont du mal à être approvisionnés et puis il y a tous ces produits frais comme les huitres, qui doivent être livrés au dernier moment. Si les intempéries ne le permettent pas, ce sera une catastrophe pour les commerçants comme pour les producteurs. Ils font jusqu’à 25% de leur chiffre d'affaires pendant la période des fêtes.
Finalement, tout le monde est à la même enseigne : ceux qui allaient dépenser moins parce qu'ils sont touchés par la crise et ceux qui le sont moins mais qui ne trouveront pas leurs produits préférés dans les rayons.