Les partisans de WikiLeaks organisent leur riposte

Pendant que Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks passait sa deuxième nuit dans une prison londonienne, en vertu d’un mandat d’arrêt pour viol et agression sexuelle en Suède, ses partisans passaient à des contre-attaques. La diffusion de documents diplomatiques américains quant à elle se poursuit.

Baptisée « opération riposte » (Payback en anglais), des pirates informatiques réunis sous l’étiquette « Anonymous » se sont regroupés le mercredi 8 décembre 2010 pour coordonner une vaste attaque contre les sites internet d’entreprises ayant refusé leur concours pour la récolte de dons en faveur de WikiLeaks. C’est ainsi que pendant plusieurs heures, deux sites d’émetteurs de cartes de crédit, MasterCard et Visa, ont été inaccessibles. « Anonymous » a promis de s’en prendre à tous ceux qui auraient des « visées anti-WikiLeaks ».

Quelques heures après l’arrestation du fondateur de WikiLeaks, le site internet du parquet suédois a été lui aussi victime d’une cyber-attaque. Le mercredi 8 décembre, c’est au tour du site internet de l’avocat des deux Suédoises à l’origine de la plainte contre Assange d’être attaqué.

Le site de Sarah Palin, candidate républicaine à la vice-présidence des Etats-Unis en 2008, est aussi au nombre des victimes. En raison d’une déclaration hostile à Julian Assange «il a du sang sur les mains», a-t-elle déclaré, « Anonymous » a rendu ce site inaccessible pendant environ six minutes. Dans la nuit du 8 au 9 décembre, et pendant quelques heures, le site du gouvernement suédois est également devenu une autre cible.

En dépit de l’emprisonnement de Julian Assange, la diffusion de câbles diplomatiques se poursuit, comme l’avait promis Kristinn Hrafnsson, la porte-parole de WikiLeaks. Une promesse qui s’est d’ailleurs vérifiée le 8 décembre 2010, avec les révélations ayant trait aux relations Libye / Grande- Bretagne. Les dessous de la libération controversée de l’auteur de l’attentat de Lockerbie ont ainsi été mis à jour.

Un défenseur de poids

Fort d’environ 800 volontaires, le site WikiLeaks ne semble pour le moment, pas près de s’avouer vaincu.

De sa prison, Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks clame toujours son innocence. Sa demande de liberté conditionnelle, déposée par ses avocats, a été rejetée par la justice britannique. Qu’importe, disent ses avocats, la demande de mise en liberté sera renouvelée. En attendant, Assange restera en prison jusqu'au 14 décembre. Mais il bénéficie d’un soutien de poids : l’avocat Geoffrey Robertson. Considéré comme un champion des droits de l’homme, Geoffrey Robertson s’est fait notamment connaître en prenant la défense de Salman Rushdie.

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