Avec notre correspondante à Barcelone, Martine Pouchard
Les contrôleurs aériens réquisitionnés ont repris le travail sous la contrainte. Les choses n’en resteront toutefois pas là car leur responsabilité est engagée. Différents tribunaux, à Madrid et Barcelone ont décidé de poursuivre les contrôleurs ainsi que des particuliers pour lesquels les conséquences économiques mais aussi personnelles de cette grève sont importantes. Il en est de même pour les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie.
Une information judiciaire est ouverte au niveau national pour abandon de poste. Par ailleurs, le code militaire puisque l’Espagne est sous état d’urgence, prévoit des poursuites graves allant jusqu’à des peines de prison pour désobéissance.
Les compagnies aériennes comme le secteur du tourisme qui attendaient beaucoup de ce week-end prolongé, commencent à faire leur calcul et annoncent des pertes de plusieurs millions d’euros par jour.
Le gouvernement espagnol a rappelé qu’il avait fait son devoir : garantir l’intérêt général contre la prise d’otages d’un collectif professionnel aux privilèges inacceptables en cette période de crise, et qu’il était hors de question que cette situation ne se reproduise.